Rachat de crédits et divorce : guide pratique et conseils

Par Camille B. – Mis à jour le 15/07/2024 

Le divorce a des implications significatives sur le crédit immobilier, car il nécessite de déterminer la répartition des biens y compris les propriétés acquises conjointement. Lorsque les ex-conjoints sont co-emprunteurs d’un crédit immobilier, ils doivent décider si l’un d’eux reprend le prêt à son compte ou si le bien est vendu pour rembourser le prêt.

Dans cet article, nous allons aborder le dilemme de nombreux parents isolés : tout faire pour rester ou déménager ? Puis nous verrons l’impact du divorce sur les finances personnelles ainsi que les avantages du rachat de crédits lorsqu’on est en situation de séparation/divorce.

Credit immobilier pendant un divorce

Divorce et crédit immobilier : le dilemme de nombreux parents isolés

Le bien immobilier – l’appartement ou la maison – peut représenter bien plus qu’un simple actif financier. Il peut être le lieu de nombreux souvenirs familiaux et avoir une valeur sentimentale importante pour l’un ou les deux conjoints. De plus, maintenir les enfants dans leur environnement familial et scolaire est souvent prioritaire pour ne pas ajouter le stress d’un déménagement à l’anxiété de cette période.Si l’un des ex-conjoints souhaite conserver la propriété, il peut être nécessaire de procéder à un rachat de soulte, ce qui implique souvent un nouveau financement ou un rachat de crédits. Cette période peut être complexe, nécessitant des négociations et une réévaluation de la capacité financière de chacun pour garantir une transition en douceur et le respect des obligations financières autant que les normes bancaires.

Divorce et finances : le début des soucis

D'abord la pension alimentaire, les frais d'avocat, les problèmes de garde...

Le calcul de la pension familiale est relativement simple : Cette somme est versée par l’un des parents pour contribuer aux besoins des enfants, couvrant des dépenses telles que l’alimentation, les vêtements, l’éducation, et les activités extrascolaires. La détermination du montant de la pension alimentaire tient compte des revenus des parents et des besoins des enfants, et vise à maintenir leur niveau de vie.Cependant, le paiement régulier de cette pension peut poser des difficultés financières, surtout si le parent débiteur doit également assumer d’autres obligations, comme le remboursement d’un crédit immobilier ou la prestation compensatoire.Les frais d’avocat et les problèmes de garde des enfants sont également des défis majeurs en cas de divorce. Engager un avocat est souvent indispensable pour naviguer dans les complexités juridiques et défendre ses intérêts, mais cela peut représenter une dépense considérable, ajoutant une pression financière supplémentaire.Les parents doivent décider de la garde exclusive ou partagée, ce qui peut nécessiter des ajustements logistiques et émotionnels importants. Les désaccords sur la garde peuvent prolonger les procédures judiciaires et donc augmenter les coûts, tout en ayant un impact significatif sur le bien-être des enfants, qui ont besoin de stabilité et de continuité dans leurs relations avec les deux parents. Il faut savoir qu’on estime les frais d’avocats entre 1000€ et 4000€ par époux dans la situation la plus simple, celle du consentement mutuel. Toute autre situation plus conflictuelle s’avère en général plus onéreuse encore.

Sans oublier la prestation compensatoire...

Lorsqu’un couple se sépare, il doit faire face à une série de décisions financières importantes, parmi lesquelles figure la question de la prestation compensatoire.

Cette prestation vise à compenser la disparité que la rupture du mariage peut entraîner dans les conditions de vie respectives des ex-époux. A ne pas confondre avec la pension alimentaire, la prestation compensatoire s’additionne à cette dernière et vise surtout à maintenir un niveau de ressources le plus équilibré possible entre les anciens époux.

La prestation compensatoire est une somme versée par l’un des ex-conjoints à l’autre pour compenser la baisse du niveau de vie que pourrait subir l’un des époux après le divorce. Elle peut être versée sous forme de capital ou de rente. Le montant de cette prestation est fixé par le juge aux affaires familiales en fonction de plusieurs critères, tels que la durée du mariage, l’âge et l’état de santé des époux, leurs qualifications et situations professionnelles, les conséquences des choix professionnels faits par l’un des époux durant la vie commune pour favoriser la carrière de l’autre, etc.

Il est important de noter qu’il n’existe pas de plafond pour le montant de la prestation compensatoire. Ce montant est déterminé en fonction de divers critères, tels que la durée du mariage, le patrimoine, et les revenus des ex-époux. Cependant, il existe une limite pour le montant pris en compte pour une réduction d’impôt, fixée à 30 500 €, qui doit être versée dans les 12 mois suivant le jugement définitif.

Le financement de la prestation compensatoire peut poser de réelles difficultés, surtout si l’un des conjoints se retrouve en situation de précarité financière. Une solution envisageable dans ce contexte est alors de regrouper les prêts et de renégocier l’ensemble afin de diminuer les remboursements chaque mois.

Demande de regroupement de crédits

Les avantages du rachat de crédits lorsqu'on est en situation de séparation/divorce

1.Diminuer ses mensualités

Le rachat de crédits permet de regrouper plusieurs prêts en un seul, ce qui entraîne généralement une réduction des mensualités. En allongeant la durée de remboursement, la nouvelle mensualité est souvent plus basse que la somme des mensualités des différents crédits initiaux. Cette réduction peut libérer une partie du budget mensuel, rendant ainsi plus facile le paiement régulier des pensions alimentaires.

2.Meilleure gestion financière

Avec un rachat de crédits, l’emprunteur n’a plus qu’un seul prêt à gérer, ce qui simplifie grandement la gestion financière. Il n’y a plus qu’un seul interlocuteur et une seule mensualité à payer, ce qui réduit les risques de retard ou d’oubli de paiement. Cette simplification peut être particulièrement bénéfique dans une période de transition émotionnelle et financière comme un divorce.

3.Amélioration de la trésorerie

En regroupant les crédits et en réduisant les mensualités, le rachat de crédits peut améliorer la trésorerie de l’emprunteur. Cela peut permettre de mieux absorber les dépenses liées au divorce, y compris les pensions alimentaires. Une meilleure trésorerie signifie également moins de stress financier et une plus grande capacité à faire face aux imprévus.

4.Accès à des taux d'intérêt plus avantageux

Le rachat de crédits offre souvent la possibilité de bénéficier de taux d’intérêt plus avantageux que ceux des prêts initiaux. Cette réduction des taux d’intérêt peut se traduire par une baisse globale du coût du crédit, libérant ainsi des ressources financières supplémentaires pour le paiement des pensions alimentaires.
En somme, le rachat de crédits est une solution efficace pour faire face aux conséquences financières d’un divorce. Il permet de réduire les mensualités, simplifier la gestion financière, améliorer la trésorerie, accéder à des taux d’intérêt plus avantageux et stabiliser la situation financière à long terme. Pour ces raisons, il est souvent recommandé aux ex-conjoints en situation financière difficile suite à un divorce.

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Article rédigé par Camille B.

Analyste crédit chez finidemepriver.com

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